Au travers de son blog, Ma Récréation, Lili Barbery-Coulon nous fait partager généreusement ses découvertes lors de ses (très très nombreux) voyages ou bien ses bonnes adresses parisiennes, parfois gourmandes, souvent raffinées, mais aussi des portraits et des conseils inspirants. Au quotidien, Lili a plusieurs vies, car elle est aussi journaliste freelance, notamment pour le magazine M, et maman. A l’occasion d’un petit déjeuner au Grand Pigalle Hotel, son nouveau QG, elle vide son sac…
Qui es-tu ? Je suis journaliste et j’écris chaque semaine pour M le magazine du Monde depuis quatre ans. Avant ça, j’ai passé 8 ans à Vogue en tant que rédactrice beauté. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à réfléchir à la création de mon blog Ma Récréation. J’avais envie d’un espace d’expression libre pour parler d’autres sujets que la beauté. Ca fait 5 ans que ce blog existe à présent.
Quel(s) sac(s) utilises tu au quotidien ? En fait, souvent je n’en n’ai pas. Quand je suis en « version light » , je me contente de mon manteau avec des longues poches dans lesquelles je fourre mes clés, ma cb et mon téléphone dont je ne peux pas me passer. J’ai eu longtemps de gros problèmes de dos et on m’a conseillé de ne pas porter trop de choses lourdes. Quand je dois aller au Monde par exemple, j’ai un sac cabas luniform, sérigraphié avec mes initiales, qui n’est pas trop lourd et qui a une grande contenance. Mais sinon, dans l’absolu, je ne suis pas excitée par les it-bags. En matière de sac j’ai été très gâtée, j’ai la chance d’avoir un petit sac classique matelassé Chanel, très beau qui rend chic n’importe quelle tenue et un sac Prada que l’on m’a offert et que je trouve très joli, parce qu’il est très discret. Ceci dit, ça m’excite mille fois plus de m’acheter un voyage plutôt qu’un sac à un prix indécent. J’utilise aussi énormément les sacs en toile de ma copine Lisa de Wearlemonade ou bien ceux que je reçois avec ma commande Sézane.
Qu’emportes tu dedans?
De gauche à droite: le magazine M, mon trousseau de clé avec mon Totoro rapporté du Japon, mes écouteurs Iphone, ma trousse rayée Delfonics, mon porte feuille Saint Laurent Paris, mon Iphone 6s avec une coque achetée à Tokyo chez Kiddyland, mon tube de Gelsenium pour quand je suis trop stressée, mon tube de balm Kiehl’s, (une merveille pour les lèvres mais aussi l’intérieur du nez dans l’avion et même pour lustrer les sourcils), mon porte carte de visites Muji, mon carnet de notes Moleskine customisé à mes initiales lors d’un lancement presse parfum.
Quels objets as-tu systématiquement avec toi dans ton sac (tes incontournables) ? mes clés, ma cb et mon téléphone, indispensables!
Comment retrouves-tu tes clés ? Elles sont au fond de mon sac, je finis par les mettre dans une poche de mon manteau, je suis sûre de les retrouver.
Une anecdote (une (més)aventure avec ton sac …)? J’en ai plein !! J’ai perdu mes bagages plein de fois. Dans les années 90 à Budapest, toutes mes fringues préférées égarées lors d’une correspondance et jamais retrouvées… Une fois en Corée pour un reportage avec une photographe. Elle mets ses objectifs dans ma valise, …perdue à l’arrivée… L’horreur, j’ai passé 4 jours habillée pareil.. Depuis, je garde tous les trucs les plus précieux en cabine. J’oublie aussi souvent mes affaires dans des trains, des taxis. Le pire, à la fin d’un week end à Rome, j’ai laissé mon appareil dans un taxi avec toutes les photos d’un merveilleux mariage…
En vacances ? qu’emportes tu ? En vacances, je me stresse beaucoup plus que pour mes déplacements de boulot où j’ai une vraie routine pour faire mes valises (ndlr : pour en savoir plus sur la routine de Lili, bientôt une rubrique « Grandes Voyageuses » sur Bar-da) et ce, surtout si on doit aller dans plusieurs endroits différents. Basiquement, je prends pour ma fille tout ce qui lui va. C’est beaucoup plus facile maintenant qu’elle a 8 ans. J’ai des souvenirs de valises pesant 3 tonnes car remplies de petits pots à l’aéroport en partance pour Bali. Un cauchemar, on voulait tout emporter, alors qu’il n’y a pas plus civilisé que Bali ! il y avait tout le matos sur place. Le voyage, c’est un truc de confiance en soi, ça ne sert à rien de se charger inutilement en pensant parer à toutes les éventualités. Le livre de Marie Kondo (ndlr : auteure du bestseller « La Magie du Rangement ») m’a beaucoup aidée à ce sujet en éliminant toutes ces choses dont on n’a pas besoin mais dont on arrive pas tout à fait à se séparer (comme la petite robe qu’on ne met jamais mais que l’on prend toujours « au cas où ») ..
Non, le plus chiant, c’est quand même le ski, mais l’année dernière j’ai limité au maximum en n’emportant qu’un pull Fusalp et une doudoune très légère de la même marque… Mais bon, ça reste quand même le défi ultime d’être chic au ski…
T’arrive-t-il de sortir après le bureau, comment fais tu avec ton sac ? Au journal, j’ai toujours une trousse avec un peu de make up. J’ai aussi une pochette que je peux prendre avec moi. Sinon je laisse tout au vestiaire…
Comment concilies tu vie pro et perso dans ton sac ? Pour ça Marie Kondo a changé beaucoup de choses dans ma vie. Elle m’a appris à me débarrasser de plein de choses, comme ces petits tickets de caisse que je stockais indéfiniment.
Les Parisiennes ont elles un rapport spécifique à leur sac ? je pense que le mythe de la Parisienne est une supercherie. Il suffit de prendre le métro pour s’apercevoir qu’il n’y a pas que des clones d’Ines de La Fressange avec un cabas en osier ou Caroline de Maigret avec un 2.55 de Chanel. Je ne vois pas de différence majeure dans la rue entre le sac des New-Yorkaises et celui des Parisiennes. Peut-être qu’à Los Angeles on croise plus de filles en baskets avec des sacs de sport? En tous cas, je ne me vois pas investir un crédit dans un sac comme le font bon nombre de Londoniennes. Les seuls qui me font encore rêver sont le Constance d’Hermès ou un sac sur mesure de La Contrie. Mais j’ai horreur des it-bags. L’idée d’un sac très cher qui passe de mode me désespère. C’est le contraire de la consommation juste…
Ton autoportrait (dessin, photo, citation… quelque chose qui te représente) Mon nouveau motto : « fais demain ce que tu peux faire demain ». J’arrête de me stresser avec les urgences que je me crée moi même et finalement, je suis plus détendue et sereine …
Suivez Lili !
