Delphine Monteau et Elise Vandamme : Maison Pollux

Maison Pollux
Delphine Monteau (à gauche) et Elise Vandamme ( à droite), les 2 co-fondatrices de Maison Pollux. Photo © Thierry Cosson

Entre Delphine la créative et Elise l’ingénieure, l’entente a été immédiate ; un véritable coup de foudre professionnel qui se produit il y a quelques années à Bruxelles dans une grande Maison de maroquinerie de luxe. Une telle alchimie ne s’oublie pas. Il y a 2 ans, Delphine dit tout de suite oui à Elise, quand cette dernière lui propose de se lancer dans une nouvelle aventure, et ce, en dépit des milliers de kilomètres qui les séparent désormais. Delphine s’est en effet installée à Paris, quand Elise est à … Bangkok. Mais la confiance mutuelle et l’excitation de ce nouveau projet l’ont emporté sur la distance et les complexités techniques de la fabrication.

Il faut dire que Maison Pollux, leur entreprise, propose une maroquinerie ultra novatrice : de beaux sacs évolutifs, ludiques et chics, qui s’adaptent aux épaules des parents comme à celles des enfants. Un défi de taille mais remporté haut la main par le duo ultra complémentaire ! Avec une première collection au thème animalier, inspirée des fables de la Fontaine, les sacs et pochettes de Maison Pollux, à la fois élégants et originaux,  nous font directement replonger en enfance !

Bar-da a plongé à son tour dans le sac des 2 fondatrices, entre Paris et Bangkok !

Qui êtes vous ?

Delphine : je suis franco-Belge, j’ai grandi en France, mais je suis partie très tôt faire des études de stylisme en Belgique (à l’école de La Cambre). Après quelques stages dans la mode, j’ai découvert l’univers de la maroquinerie chez Loewe à Madrid, que j’ai beaucoup aimé. Je suis ensuite entrée chez Delvaux en Belgique, où j’ai été styliste durant 5 ans, et c’est d’ailleurs là que j’ai rencontré Elise avec qui j’ai adoré la simplicité du contact et la facilité de travailler.

De retour en France il y a quelques années, je suis devenue free lance et Elise, depuis la Thaïlande où elle venait de s’installer m’a proposé de nous lancer dans l’entrepreneuriat ensemble. Nous avons pensé ensemble cette marque « Kidult » (Kid + adult) pour les parents comme pour les enfants, et j’ai dessiné tous les modèles de cette première collection animalière en référence aux fables de la Fontaine qu’adultes et enfants connaissent tous.

Elise : Je suis Lyonnaise de naissance. J’ai pour ma part fait des études d’ingénieur chimiste et je me suis spécialisée dans le cuir. En fin d’étude, je visais les Grandes Maisons de Luxe et mon choix s’est porté sur Delvaux à Bruxelles. C’est là qu’on s’est rencontrées avec Delphine.

Ensuite je suis partie travailler au Qatar, où j’ai travaillé pour une marque de luxe, puis en Turquie, et enfin en Thaïlande. C’est à mon arrivée en Thaïlande que je me suis lancée dans l’aventure de Maison Pollux avec Delphine. Avant tout, c’était notre connexion professionnelle qui nous animait, qui nous donnait envie de faire quelque chose ensemble.

Nous n’avions jamais travaillé sur des produits destinés aux enfants, ce qui a engendré pas mal de contraintes techniques (de poids, notamment), ajoutées à la complexité du design (pour en faire un sac ludique, destiné à un double usage adulte- enfant). Depuis Bangkok, je supervise le sourcing des matières et la production, et Delphine gère la direction artistique de la marque à Paris.

Quel(s) sac(s) utilisez vous au quotidien ?

Delphine : pour moi, c’est le Hector en coloris midnight. J’adore la fausse fourrure sur le dessus dont on peut se faire un petit manchon vintage. Ultra fonctionnel, il a donc des bretelles, mais aussi une lanière qui se range en 2 temps 3 mouvements dans le sac sans être dés-installée grâce à une poche intérieure. Je voulais éviter au maximum les manipulations pour une praticité maximale.

Elise : Pour moi, le Gabin en coloris Babe. Je l’utilise en crossbody pour me promener en ville, notamment en moto taxi pour aller au travail. Sinon, quand je sors je le mets en bandoulière plus courte sur l’épaule. Je me sers tout le temps des pitons très pratiques pour réajuster la lanière.

Qu’emportez vous dedans?

Delphine : j’y mets mon portefeuille Delvaux, ma clé USB Homard (c’est mon avatar le homard), des pastilles, mon Kobo (en ce moment je lis Ma mère rit de Chantal Akerman), toujours une bouteille d’eau (mon fils a toujours soif quand on se promène ! ), mon porte clés (en forme de homard aussi), un paquet de mouchoirs, un sac pour faire les courses, mes lunettes de soleil, une pochette avec toujours un carnet à l’intérieur (très pratique quand on est dans les transports pour faire dessiner les enfants).

Je ramasse plein de choses dans la rue. Depuis que je suis à Paris, je collectionne les plumes. J’ai aussi ce morceau de plastique qui ressemble à un galet poli que mon fils a trouvé dans une rivière. Enfin, évidemment, j’ai mon téléphone.

Maison Pollux
Le barda de Delphine et son Hector en fausse fourrure

Elise : Dans le Gabin, j’ai mon téléphone, mon portefeuille, mes lunettes de soleil, mes cartes de visite, mes écouteurs , mes chewing gums, mes clés et mon masque anti-pollution. Mon mac, et mon chargeur sont à côté dans un tote bag.

Le barda d’Elise et son Gabin

Quels objets avez vous systématiquement avec vous dans vos sacs (vos incontournables) ? 

Delphine : toujours mon téléphone, et ma carte d’identité dans ma pochette.

Elise : mon téléphone et mes écouteurs ! J’ai besoin de ma musique en permanence pour recréer ma bulle.

Comment retrouvez vous vos clés ?

Delphine : j’ai un très gros porte clés en forme de homard, c’est ma façon de les retrouver !

Elise : mes clés sont sur l’anneau en cuir qui est à l’intérieur du sac. C’est très pratique, d’autant que je n’ai pas beaucoup de clés.

Une anecdote (ou une (més)aventure ) avec vos sacs …?

Delphine : depuis que je travaille sur la collection, mes enfants ont vu passer à la maison plusieurs prototypes, je leur ai donné pour qu’ils les testent. Ils ont décidé d’en faire des doudous gloutons. Ils les remplissent de pleins de choses ( des playmobils, des kaplas..), C’est devenu leurs jouets, leurs petits délires. Parfois ils inventent des histoires, le hérisson se transforme en souris, le chat en loup…

Elise : Je me fais parfois arrêter dans la rue par des Bangkokiennes pour savoir d’où vient mon sac. Je les vois souvent dans le métro, elles parlent entre elles avant de venir me voir. Elles me disent qu’elles trouvent le sac « so cute »! Quand je leur dis que c’est moi qui le fais fabriquer, elles n’en reviennent pas !

En vacances, qu’emportez vous ?

Delphine : On remplit un grand sac avec les jouets, les petites voitures, les crayons de couleur, et moi je prends la pochette pour transporter le strict nécessaire

Elise : Je prends un grand cabas en osier que j’ai acheté à Bali dans lequel je mets tous les jouets, la crème solaire et le nécessaire pour la plage. A côté, j’ai la pochette Gabin pour la pharmacie des enfants que je glisse dans le cabas.

Vous arrive-t-il de sortir après le bureau , comment faites vous avec vos sacs ?

Delphine : pour sortir, je mets la pochette en bandoulière .

Elise : idem je prends la pochette hector, le hérisson en fausse fourrure. En général, il faut son effet !

Comment conciliez vous vie pro et perso dans vos sacs ?

Delphine : ce qui est professionnel reste toujours chez moi.

Elise : le pro reste dans mon totebag. C’est très difficile de trouver plus léger qu’un totebag en tissu pour transporter son ordinateur.

les Parisiennes ou les Bangkokiennes ont elles un rapport spécifique à leur sac ? 

Delphine : Je dirais que la Parisienne est une femme exigeante et de caractère. Elle va vouloir dégoter le sac ultime, le it bag avant qu’il n’en soit un, après c’est trop tard. Elle veut être la première. Il y a un côté interchangeable dans le sac de la Parisienne. Alors que je dirais que la Bruxelloise a un rapport plus affectif avec son sac. Par exemple, j’ai hérité du Brillant (le modèle phare de chez Delvaux) de ma grand mère. Je me souviens que ma mère l’a porté également. On a un rapport presque historique à notre sac !

Elise : En Thaïlande, comme ailleurs en Asie, le sac est un signe extérieur de richesse. Le summum du raffinement demeure les marques européennes. Mais à Bangkok, les femmes peuvent être assez minimalistes. elles ont des sacs unis, des formes simples. Elles ne sont pas trop show off. Par contre elles ont beaucoup de petits sacs, de ceux qui se portent à la main, même pas au bras.

Vos autoportraits ( dessin, photo, mantra… la forme est complètement libre)

Delphine : Il y a cette photo un peu surréaliste qui me ressemble. C’est ma façon de voir les choses sous plusieurs angles.

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Le homard (ici en clé USB), animal totem de Delphine et son autoportrait photographique

Sinon c’est le homard, mon animal fétiche. Il me ressemble beaucoup :  il a une carapace mais il est tendre, il change de couleurs , parfois rouge vif parfois sombre, on parle du complexe du homard… bref j’adore cet animal !

Elise : je pense à un collier que l’on m’a offert pour mes 25 ans, sur lequel il est inscrit « live, love, laugh ». C’est un mantra qui ne me correspond pas forcément quand on me connait (rires) mais j’essaie d’y penser chaque jour, de prendre les choses avec du recul, de relativiser, d’être plus relax… C’est mon « carpe diem » à moi…

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